Laurine Aubin, originaire de Chanu, s’est exilée dans la région parisienne pour ses études dans le cinéma. Mais c’est une Ornaise avant tout et elle le revendique.
Parfois agacée par les remarques taquines de ses camarades parisiens sur son département d’origine, Laurine a voulu mettre en lumière la richesse et la beauté ornaise.
Casser les préjugés sur l’Orne
En deuxième année à l’Institut international de l’image et du son d’Élancourt, elle découvre en décembre 2015 un appel d’offres de l’association Arénicole, qui rassemble des artistes autour d’un projet commun. L’objet ? Réaliser une œuvre pour mettre l’Orne en valeur.
« François Morel [né à Flers] y a participé en faisant une chronique sur France Inter », explique la jeune femme. C’était en janvier dernier après que le président de la région Normandie Hervé Morin avait qualifié l’Orne de « trou du cul du monde ».
Le Billet de François Morel : “Je suis né dans… par franceinter
« Orelsan [rappeur né à Alençon] avait également été approché. »
À son niveau, Laurine a voulu profiter de l’occasion pour lier ses études à ses revendications : réaliser un court-métrage pour « casser les préjugés sur la campagne ornaise ».
Le synopsis ? Carole, une Parisienne de 16 ans, doit partir vivre tout l’été chez sa grand-tante, qui s’occupe d’une ferme dans l’Orne. La jeune femme débarque avec ses idées préconçues sur la ruralité mais va découvrir l’envers du décor.
L’apprentie réalisatrice insiste :
« Je veux montrer qu’il se passe et qu’il s’est passé des choses dans l’Orne. »
Pour ce court-métrage de 20 minutes, elle a fait passer des castings à des comédiens, rassembler une équipe technique, des figurants. Au total, ils seront une trentaine a travaillé bénévolement.
Besoin d’aide
Mais réaliser un film coûte cher. « Certaines villes nous subventionnent, mais nous avons besoin que les gens participent. » Un financement participatif a été lancé. « Nous avons besoin de 2 000 € pour la décoration, les costumes, la nourriture et le logement de tous les bénévoles. »
« J’aimerais que les Ornais se mobilisent en faisant un don car je les défends un peu dans un sens. » Laurine a puisé dans ses fonds personnels pour démarrer le tournage, qui durera jusqu’au 10 juillet.
« Il suffit que chacun donne une petite somme pour atteindre notre objectif ». Les plus généreux pourront visionner le film. Il sera également projeté sur différents festivals, au cinéma de Vire, à la Saint-Côme de Chanu, dans l’Orne évidemment.
Pour faire un don, rendez-vous sur le site ulule.fr, projet « Les Enfants de l’Orne ».