C’est à cet endroit qu’il a fait un vol plané. Les pavés manquants ont fait violemment basculer son fauteuil, il y a quelques années. À l’angle de la rue aux Sieurs et de la Grande rue, dans le centre-ville d’Alençon, le trou est aujourd’hui bouché. « C’est bien, mais les pavés, ça reste une galère », commente Frédéric Petit. Le Corbenois, paraplégique depuis un accident de voiture survenu en 1997, parcourt les rues en fauteuil roulant. Sans difficulté dans certains quartiers. Avec labeur et sueurs froides dans d’autres.
Place Poulet-Malassis : zéro pointé
Comme aux abords de la halle aux Toiles. « Face A », rien à dire : sur le parvis de la salle polyvalente, Frédéric Petit est en sécurité et circule aisément. « La rampe permet d’entrer par le même accès que le reste du public. Ce qui n’est pas le cas à l’auditorium ou au musée : l’accès pour les personnes handicapées se fait par l’arrière. Quand j’arrive avec un groupe d’amis, je dois m’éclipser ». « Face B », c’est l’enfer : l’absence de bateaux sur les trottoirs élevés prive le Corbenois de l’accès au passage piéton, rue Porchaine. Résultat : pour se rendre au BIJ (Bureau information jeunesse), un endroit qu’il fréquente régulièrement, il est contraint de rouler sur la chaussée de la place Poulet-Malassis et de monter sur le trottoir au niveau d’un accès parking. Quelques mètres plus loin, dans la même rue Porchaine, Fred Petit ne peut entrer salle Baudelaire : « Même en faisant des efforts pour lever mes roues avant, c’est impossible ». La marche est trop haute. « Pourtant, c’est une salle où il y a souvent des conférences auxquelles j’aimerais assister ».
Retour Grande rue. Pour éviter de jouer les casse-cou sur les fameux pavés, Frédéric Petit emprunte les trottoirs. Mais tables et chaises des cafés ou publicités sur lieu de vente lui barrent parfois le passage.
Lire le dossier complet dans l’Orne Hebdo du 5 juillet