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« Dentelles d’étoiles » : virtuosité et grâce, au musée

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Patrick Murru est créateur de costumes pour la danse, le théâtre, l'opéra et le cinéma  -
Patrick Murru est créateur de costumes pour la danse, le théâtre, l'opéra et le cinéma -

Il faut fermer les yeux lorsqu’on entre, et ne les ouvrir qu’une fois immergé dans la première salle d’exposition. S’offre alors un somptueux spectacle figé : une mise en lumière des costumes du Ballet national de Marseille. Des chefs-d’œuvre créés pour le troisième acte de « Raymonda », exposés depuis vendredi 1er juillet. Le musée des Beaux-arts et de la Dentelle accueille ainsi une cinquantaine de costumes et dispositifs scénographiques féeriques. Tous imaginés et conçus par Patrick Murru, créateur de costumes pour la danse, le théâtre, l’opéra et le cinéma.

Lauréat du syndicat national des stylistes, le scénographe joue avec la matière, la sublime. Le premier tableau, dédié à la danse classique, mêle « la virtuosité à la dentelle », révèle une « matière fouillée, recherchée », est le fruit d’une « réflexion toujours plus innovante dans la manière d’utiliser les textiles », présente Johanna Mauboussin, directrice du musée.

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Des chefs-d’œuvre créés pour le ballet « Raymonda »
Des chefs-d’œuvre créés pour le ballet « Raymonda »

« Porosité des arts »

À travers le « spectre du costume de danse », « Dentelles d’étoiles » offre une série de tableaux alliant « le beau, le pratique – la matière se met au service du geste du danseur, et la féerie du spectacle ». Après la mise en bouche affriolante, Patrick Murru propose des scénographies plus contemporaines : sont à découvrir les costumes créés pour le ballet « Sakountala », ou pour la compagnie « Le théâtre du corps » – de Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault (Sade, Le théâtre des fous), et la compagnie « Julien Lestel » (Constance, Roméo et Juliette, Anastylose, La paix des étoiles). Le visiteur est invité à déambuler entre « des univers dont les personnages chimériques dansent au centre de la matière », décrit la directrice. Haute couture, danse et arts plastiques s’entremêlent pour cette première rétrospective consacrée au créateur en France. Une « porosité  des arts » s’achevant sur tableau final majestueux, à la fois sombre et lumineux. Le « coup de cœur du musée », à découvrir jusqu’au dimanche 2 octobre.

Dentelles d’étoiles, au musée des Beaux-arts et de la Dentelle, jusqu’au 2 octobre. Ouvert tous les jours en juillet et en août de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Plein tarif : 4, 10 €. Tarif réduit : 3,05 €. Gratuit pour les moins de 26 ans et tous les premiers dimanches du mois.


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