L’espace réservé pour l’Euro a déjà été réapprovisionné trois fois. Dans le magasin Intersport à Arçonnay, on a fait les choses en grand pour profiter de l’engouement des supporters des Bleus.
On y trouve des maillots de l’équipe de France bien sûr. De l’Allemagne, de l’Espagne, du Portugal aussi… Ceux de la Belgique, première nation européenne au classement FIFA, « sont partis très vite », explique le responsable du rayon, Nicolas Dufour.
Des drapeaux, des lunettes, du maquillage, des mugs… L’Euro se transpose sous toutes les formes.
Pour les magasins de sport, l’événement qui dure un mois peut propulser les ventes annuelles. À condition d’être très organisés.
Anticiper les ventes… et les résultats
« Il faut toujours être dans l’anticipation », reconnaît Nicolas Dufour. Une anticipation qui s’apparente parfois à un véritable pari sportif. « Nous sommes très dépendants des résultats de chaque équipe. » Un beau parcours d’une nation et la demande des maillots connaît un pic. Il faut être prêt à y répondre.
« C’est quitte ou double », confirme le vendeur.
« En ce moment, l’équipe de France est plutôt bien vue et soutenue, mais dans une période un peu moins bonne, tout peut basculer ».
Même chose pour les joueurs. Si actuellement « le maillot d’Antoine Griezmann (joueur de l’Atletico Madrid) est, de loin, le plus demandé pour l’équipe de France », celui d’un autre footballeur peut devenir plus populaire du jour au lendemain. Et inversement.
Le maillot de Benzema par exemple, non retenu pour l’Euro car mis en examen pour « complicité de tentative de chantage » dans l’affaire de la sextape de Mathieu Valbuena, a été retiré des rayons.
Un maillot à 140 € !
« Un événement contraire, et de nombreux produits peuvent nous rester sur les bras. »
L’enjeu est important car les prix sont élevés. Très élevés même. Si le t-shirt pour enfants n’est qu’à 9,99 €, le maillot classique de l’équipe de France avec flocage coûte 65 € pour les enfants, 89 € pour les adultes. Et ce ne sont que des répliques.
Pour acquérir le maillot officiel des Bleus, il faudra débourser plus de 140 € « Chaque année, le prix des maillots augmente », s’étonne même le vendeur. « Mais la demande reste la même ».
Nicolas Dufour, lui, parie sur l’Allemagne et espère la France. Quoi qu’il en soit à la fin de la compétition, nul doute que le rayon devrait revêtir les couleurs du vainqueur. Il n’y a plus qu’à espérer qu’il reste bleu.